Holà todos! Me voila arrivée au Nicaragua depuis une semaine. Une foule de choses se sont passées : début du travail, installation dans ma famille, visites, etc. Nous avons quittées Granada jeudi matin 28 juin, après 3 jours d'adaptation dans cette ville charmante, mais chaotique.
D'ailleurs, je ne vous ai pas raconté notre aventure à l'Ambassade du Canada. C'était mercredi, levées tôt, nous avions rendez-vous à Managua au Consulat de l'Ambassade du Canada en Amérique centrale. Le représentant Canadien qui habite Managua avec sa famille s'occupe des gros dossiers de l'aide du Canada à l'étranger. L'aide, c'est évidemment des sous distribués sous forme de programmes. Par exemple, la Croix-Rouge canadienne soutient financièrement le système de santé du Nicaragua, plus particulièrement pour ce qui est en lien avec les naissances, puisque le problème de mort infantile est présent ici. Mortalité infantile, mais aussi décès des mères qui parfois ne survivent pas à des accouchements difficiles et qui n'obtiennent pas les soins d'urgence nécessaires en cas de pépin. D'ailleurs, la plupart d'entres elles accouchent seules. Les services d'urgence sont très faibles ici, il n'y a pas beaucoup d'ambulances et sont en mauvais état. Le gaz est aussi cher ici que chez nous, donc les ambulances restent stationnées car pas d'argent pour mettre de l'essence. Voila comment la Croix-Rouge intervient, en payant de transmissions d'ambulances et en faisant le plein! Imaginez au Québec, un décès relié à un manque de gaz dans une ambulance serait passible de poursuite!
700 MILLIONS $$$ EN ÉDUCATION
Canada, Danemark et Hollande faisons équipe depuis peu et avons réunit pas moins de 700 millions de $$ pour soutenir l'éducation au Nicaragua. Par contre, ce programme se démarque par sa vision : au lieu de donner les sous forme de projets en coopération (comme je fais présentement), les sous sont directement versés au Ministère de l'Éducation au Nicaragua, qui peut l'utiliser comme bon lui semble. Cette façon de faire où les donateurs (nous!) sont moins impliqués, intervient dans un débat sur le leadership que doivent assumer les pays en difficulté. L'idée derrière tout ça, c'est que les pays en difficulté sont les mieux placés (hun hun) pour savoir comment utiliser ces sous. Cela va de soi, mais c'est aussi à l'encontre des façons traditionnelles de partenariat où la main d'oeuvre canadienne se rend dans le pays (genre moi!) et y «impose» sa façon de faire. Surtout que parfois lorsque le coopérant quitte, le projet est délaissé et abandonné. Avec ce nouveau programme de renforcement, les pays apprennent à gérer leurs propres sous et à assumer leur leadership selon leurs priorités. C'est ce vers quoi tendent de plus en plus les donateurs. Fini les stages de coopération! Ouste la Québécoise! Mais ce sujet fait beaucoup jaser, et mettons que je m'y intéresse particulièrement, étant ici en tant de coopérant!
Bon alors sur ce, je m'en vais coopérer!
Buenos dias!
Émilie
D'ailleurs, je ne vous ai pas raconté notre aventure à l'Ambassade du Canada. C'était mercredi, levées tôt, nous avions rendez-vous à Managua au Consulat de l'Ambassade du Canada en Amérique centrale. Le représentant Canadien qui habite Managua avec sa famille s'occupe des gros dossiers de l'aide du Canada à l'étranger. L'aide, c'est évidemment des sous distribués sous forme de programmes. Par exemple, la Croix-Rouge canadienne soutient financièrement le système de santé du Nicaragua, plus particulièrement pour ce qui est en lien avec les naissances, puisque le problème de mort infantile est présent ici. Mortalité infantile, mais aussi décès des mères qui parfois ne survivent pas à des accouchements difficiles et qui n'obtiennent pas les soins d'urgence nécessaires en cas de pépin. D'ailleurs, la plupart d'entres elles accouchent seules. Les services d'urgence sont très faibles ici, il n'y a pas beaucoup d'ambulances et sont en mauvais état. Le gaz est aussi cher ici que chez nous, donc les ambulances restent stationnées car pas d'argent pour mettre de l'essence. Voila comment la Croix-Rouge intervient, en payant de transmissions d'ambulances et en faisant le plein! Imaginez au Québec, un décès relié à un manque de gaz dans une ambulance serait passible de poursuite!
700 MILLIONS $$$ EN ÉDUCATION
Canada, Danemark et Hollande faisons équipe depuis peu et avons réunit pas moins de 700 millions de $$ pour soutenir l'éducation au Nicaragua. Par contre, ce programme se démarque par sa vision : au lieu de donner les sous forme de projets en coopération (comme je fais présentement), les sous sont directement versés au Ministère de l'Éducation au Nicaragua, qui peut l'utiliser comme bon lui semble. Cette façon de faire où les donateurs (nous!) sont moins impliqués, intervient dans un débat sur le leadership que doivent assumer les pays en difficulté. L'idée derrière tout ça, c'est que les pays en difficulté sont les mieux placés (hun hun) pour savoir comment utiliser ces sous. Cela va de soi, mais c'est aussi à l'encontre des façons traditionnelles de partenariat où la main d'oeuvre canadienne se rend dans le pays (genre moi!) et y «impose» sa façon de faire. Surtout que parfois lorsque le coopérant quitte, le projet est délaissé et abandonné. Avec ce nouveau programme de renforcement, les pays apprennent à gérer leurs propres sous et à assumer leur leadership selon leurs priorités. C'est ce vers quoi tendent de plus en plus les donateurs. Fini les stages de coopération! Ouste la Québécoise! Mais ce sujet fait beaucoup jaser, et mettons que je m'y intéresse particulièrement, étant ici en tant de coopérant!
Bon alors sur ce, je m'en vais coopérer!
Buenos dias!
Émilie